vendredi 17 février 2012

Prochain arrêt ... Fada

Suite à notre visite à Ouâda, nous avons repris la route toujours en direction de l'Est vers la ville de Fada. Nous arrivons ainsi en fin de matinée en pays Gourmanché, un des anciens royaumes du Burkina. Ici c'est une nouvelle ethnie, une nouvelle langue mais toujours le même accueil chaleureux et sincère que les populations nous réservent.

La délégation se porte à merveille, l'ambiance est excellente et tout le monde supporte le rythme quelque peu frénétique de notre voyage où les rencontres et les visites s'enchaînent sans cesse.

En fin de matinée nous arrivons dans la ville de Fada où nous avons rendez-vous avec le partenaire local de l'association ADAP qui s'appele FAUDEB (Faune et développement du Burkina). Rapidement nous prenons la piste qui nous emméne à Boumoana, un village qui se trouve dans une zone protégée où les populations exploitent les produits forestiers non-ligneux (c'est à dire qui ne sont pas le bois) pour en tirer des revenus. Les villageois nous présentent leurs activités de maraîchage (surtout de l'onion) ainsi que l'exploitation des noix de Karité (employées pour faire du beurre qu'on utilise dans la cuisine localement mais aussi pour des produits comme le savon).

Un villageois arrose ses onions, d'ici un mois ils seront prêts pour la récolte


Après un repas pris en commun avec les villageois, nous repartons pour Fada où nous sommes accueillis par plusieurs maires et politiques des communes qui participent au projet. Pour nos élus genevois, c'est l'occasion de discuter, d'échanger, de confronter les points de vue sur les difficultés vécues à Genève et au Burkina dans leur travail de représentants. Pendant plus de 2 heures, ils s'interpellent et s'interrogent mutuellement afin de mieux comprendre les systèmes des uns et des autres. Petit moment cocasse, nous passons un bon moment à débattre entre Suisses du nombre exact de cantons (23-24-26... comment compte-on les demi-cantons???) au grand amusement des élus burkinabè. Pour nos amis africains, les échanges et les réflexions sur la question de la décentralisation, une réalité qui existe de longue date en Suisse, permet de saisir que ce mouvement de la décentralisation initié récemment au Burkina n'en est qu'à ses premiers balbutiements mais tout le monde est convaincu qu'il faut poursuivre dans cette voix qui permet, au moins théoriquement, de mieux prendre en compte les besoins au niveau des régions et des communes. Maintenant le défi c'est de faire en sorte que cette décentralisation s'accompagne aussi de moyens financiers additionnels pour ces collectivités.

Rencontre au sommet entre les élus burkinabè et genevois


Enfin, vers 19h nous partageons avec ces élus locaux un sympathique repas offert par Faudeb qui a prévu une animation de danse avec des écoliers de la région. Une belle façon de clore en beauté une nouvelle journée bien remplie.

Danse et musique ont rythmé la soirée offerte par le partenaire local d'ADAP


Le maire de Lancy remet un cadeau au Président du Conseil régional de l'Est

1 commentaire:

  1. Merci Yanik pour nous tenir à jour de votre périple. Tout ce que tu nous racontes sur les effets de vos échanges à propos de la décentralisation me touche énormément. La constitution des Etats centralisés c'est probablement le pire des héritages de la colonisation (française, espagnole ou autre). J'encourage vivement les élu-e-s à en échanger davantage car ce sont des échanges qui pourront s'avérer très fertiles.

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